jeudi 1 décembre 2011

Interview de Carl-Emmanuel Fisbach



Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?Je suis saxophoniste « classique », c’est-à-dire passionné par l’interprétation de la musique écrite. Je me suis formé dans différents Conservatoires français et particulièrement au Conservatoire de Paris. Je défends un maximum de facettes de mon instrument, avec l’espoir de le voir un jour être intégré à l’orchestre symphonique. Cela se traduit principalement par une activité de chambriste et un engagement personnel dans la création et l’interprétation des musiques d’aujourd’hui.

D'où vous vient cet engouement pour la musique ?
La musique, je baigne dedans depuis ma naissance. Le déclic pour le saxophone ? il a eu lieu lorsque j’ai assisté à un concert du saxophoniste de jazz Joshua Redman au Louvre, il y a 17 ans. J’ai appris par la suite que mon arrière grand père (Roger Fisbach) avait lui-même été l’un des saxophonistes pionniers du jazz français, aux côtés d’André Ekyan et d’Alix Combelle. Alors peut-être que l’engouement est génétique. Mais la musique, c’est avant tout pour moi un moyen d’expression, le prétexte pour partager l’espoir d’un monde meilleur, et une manière fascinante de voyager entre les cultures.

Comment définiriez-vous la musique contemporaine ?
La musique contemporaine, à mon avis, c’est un terrain d’expérimentation. C’est la musique que les compositeurs écrivent aujourd’hui et qui touche parfois le grand public en différé, comme cela a été le cas pour les compositeurs de chaque époque. Malencontreusement trop souvent victime de sa modernité, c’est une musique qui pourtant nous parle et utilise un langage de notre quotidien. En tant que saxophoniste, je me sens assurément très concerné par la musique contemporaine, qui constitue la quasi intégralité du répertoire de mon instrument. Cette musique résulte en général de collaborations entre compositeurs et interprètes avec parfois même le concours de scientifiques, d’acousticiens.

Que représente pour vous votre participation au festival ?
Je suis très heureux de pouvoir participer à la prochaine édition de ce festival. Ce sera ma façon de rapprocher le saxophone du compositeur, car malheureusement Olivier Messiaen n’a jamais écrit pour le saxophone. Ma participation à ce festival, outre qu’elle est une occasion de côtoyer des personnalités du monde musical, me replace ainsi face à la responsabilité (au rôle ?) qu’ont les interprètes d’aller à la rencontre des compositeurs de leur époque.

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