jeudi 1 décembre 2011

Interview de Marie Ythier



Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Marie Ythier, je suis née et 1985 et je suis violoncelliste. Je viens d’obtenir mon diplôme valant grade de Master 2 au CNSMD de Lyon et viens d’intégrer le cycle de 3e cycle D.A.I au CNSMD de Paris en spécialité Répertoires Contemporains et Création.

D’où vous vient cet engouement pour la musique ?
J’ai toujours écouté et entendu beaucoup de musique, étant issue d’une famille de musiciens amateurs très mélomanes. Petite, je me souviens d’avoir été souvent bercée par le concerto pour clarinette de Mozart par exemple. Par ailleurs, j’ai eu la chance de rencontrer un premier professeur de violoncelle qui m’a transmis son amour pour le violoncelle et la musique dès mes premières années d’apprentissage. La musique est ma passion. Elle m’accompagne chaque jour et représente mon bien le plus précieux. C’est aussi mon moyen d’expression.

Comment définiriez vous la musique contemporaine ?
 La musique contemporaine s’inscrit pour moi dans le prolongement de l’histoire de l’art. C’est également une des représentations actuelles de l’époque dans laquelle nous vivons, peut-être aussi une sorte de thermomètre du rapport entre un peuple et sa culture. Par certains aspects, elle est finalement assez proche de certaines musiques populaires actuelles (je pense notamment à la musique « électro »), par d’autres, elle en est très éloignée, parfois même hermétique ou méconnue. A nous de la faire découvrir !

Que représente pour vous votre participation au festival ?
 Ma participation au festival Messiaen représente pour moi un moyen de témoigner de mon engagement musical envers la musique contemporaine, de servir la création, et les œuvres des compositeurs des XXe et XXIe siècles. Je trouve qu’en tant qu’interprète, il est nécessaire d’avoir une conscience de la musique de son temps. Il me semble important, pour un artiste, d’avoir un rapport aux trois temps : en effet, nous avons un rôle d’historien et de gardien du patrimoine dans notre rapport au passé en présentant des œuvres baroques, classique, ou romantiques, mais ce genre de festival permet un rapport au présent en interprétant la musique plus récente et en travaillant aux côtés de compositeurs. Le rapport au futur s’inscrit pour moi dans la transmission du savoir, et implique d’actualiser sa connaissance du répertoire en participant aujourd’hui à la création.

Comment qualifiez-vous le partenariat cette année du CNSMD de Paris et du Festival Messiaen au Pays de la Meije ?
Le thème du festival cette année sera « Messiaen et le conservatoire ». Ce thème me semble très à propos et confère une grande force au partenariat entre le CNSMD de Paris et le Festival Messiaen au Pays de la Meije. Messiaen, à la fois pédagogue au conservatoire, et compositeur, a favorisé l’étroit rapport entre institution et création. Ce partenariat permet de faire perdurer ce rapport, marque une volonté de l’institution de former ses étudiants à toutes les musiques, et, de la part du festival, permet à de jeunes artistes de se produire pour interpréter la musique actuelle.


On célèbre cette année l'anniversaire de la mort d'Olivier Messiaen. Pouvez-vous me citer votre composition préférée ?
En tant que violoncelliste, je suis particulièrement sensible à la Louange à l’éternité de Jésus dans le Quatuor pour la fin du temps d’Olivier Messiaen, qui est un mouvement pour violoncelle et piano.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire