vendredi 19 juillet 2013

En savoir plus sur...le festival Messiaen

Nous allons assister cet été à la 16ème édition du festival Oliver Messiaen placé sous l’égide de la musique contemporaine. C’est pourquoi il est intéressant de faire un bref retour dans le temps, et de se rendre compte de l’évolution qu’a connue ce festival. A l’origine de ce festival se trouve un homme, Mr Gaëtan Puaud, qui en 1997, décida de rendre hommage à une œuvre de Messiaen : « Et Exspecto Resurrectionem Mortuorum ». Le compositeur avait souhaité qu’elle soit interprétée en plein air face à la Meije, devant le paysage qui l’avait inspiré au moment de sa composition. C’était donc l’occasion de « réaliser un festival qui puisse servir d’écrin à la réalisation du vœu de Messiaen », explique Mr Puaud.

C’est notamment grâce au soutien moral du Père Gildas Beauchêne qui était alors le curé de la paroisse de La Grave et à celui de Jean-Paul Durand, le maire de La Grave en 1998. Celui-ci a alors accompagné les premières démarches de Mr Puaud auprès des différentes collectivités locales et surtout auprès de La Drac d’Aix-en-Provence.

La première édition du festival se déroula les 29 et 30 juillet 1998. Les pianistes Pierre-Laurent Aimard  et Roger Muraro se partagèrent les 13 pièces du Catalogue d’oiseaux de Messiaen. L’ensemble vocal Musicatreize interpréta les  « Cinq Rechants » et le festival se conclut par un «Quatuor pour la fin du Temps » avec Marie-Josèphe Jude au piano, Pascal Moraguès à la clarinette, Marco Rizzi au violon et Jérôme Pernoo au violoncelle. L’enthousiasme fût général : la découverte de la musique de Messiaen pour beaucoup et la merveilleuse acoustique de l’église de La Grave émerveillèrent le public et les artistes. Tous se donnèrent rendez-vous à l’année suivante et le rythme annuel fût ainsi institué ! Dès la deuxième année, le festival devint thématique explorant année après année tantôt les centres d’intérêt de Messiaen ou les influences du maître. Parfois, le festival évoque la personnalité de compositeurs prestigieux qui furent ses élèves au Conservatoire de Paris. Ce fût le cas en 2010 avec Pierre Boulez. Ce sera le cas cet été avec George Benjamin et Alexander Goehr.

En ce qui concerne l’avenir du festival, il est à noter que la programmation de l’édition de 2014 est déjà assurée.  L’enjeu de la 20ème édition pour Mr Puaud, quand elle aura lieu, sera de rassembler un grand nombre de musiciens qui ont contribué à l’histoire du festival et que chacun d’eux puisse créer une œuvre à cette occasion.

« Pour ce qui est de cet été, nous avons la chance d’accueillir deux compositeurs anglais qui furent élèves dans la classe de Messiaen. Et, plus extraordinaire, l’un fût ensuite le second professeur de l’autre : Alexander Goehr dont l’œuvre est malheureusement peu connue en France. La meilleure preuve en est que le programme comprend la création française de six de ses œuvres. C’est un grand privilège pour le festival de recevoir  un compositeur de l’envergure de George Benjamin qui est à mes yeux le plus grand compositeur vivant de sa génération », ajoute Gaëtan Puaud.


Comme mot de la fin, et je crois que nous pouvons tous être admiratif : « Je suis heureux que ce festival Messiaen au pays de la Meije se soit installé comme l’une des grandes manifestations musicales de l’été malgré la modicité des moyens dont il dispose », et nous ne pouvons qu’être d’accord avec cela.

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